Avec Farès Chmait
Les résultats de recherches effectuées dans certains pays occidentaux concluent qu’il y a augmentation de l’insécurité et du taux de stress, et prédominance de l’anxiété en tant que troubles de l’humeur socioculturels.
Quelques humeurs de base
Deux humeurs découlent de notre relation avec l’incertitude. Ces deux humeurs sont l’émerveillement et l’anxiété. Dans une société de changement et de perturbation, l’incertitude est devenue un aspect plus répandu de la vie courante. Notre relation avec l’incertitude peut être considérée comme une compétence essentielle dans la vie et dans le travail.
L’incertitude peut entraîner deux réactions :
- Nous ne pouvons pas accepter l’incertitude ni nous y opposer, ce qui peut engendrer de l’anxiété.
- Nous pouvons accepter l’incertitude, ce qui peut faciliter le développement d’un questionnement.
Une interprétation ontologique de l’anxiété est qu’elle découle de la peur et qu’il est important de noter qu’elle joue un rôle vital dans notre répertoire émotionnel.
La peur nous tient en alerte face à un danger potentiel. Nous sommes donc prêts à nous défendre et à défendre les autres, ou à nous assurer de pouvoir échapper au danger et aux menaces.
Parfois la nervosité et l’anxiété légère peuvent être bénéfiques pour faire en sorte que nous soyons très attentifs, par exemple, lors d’un entretien d’embauche. Toutefois, la peur persistante, qui devient permanente dans notre existence émotionnelle, est peu susceptible d’avoir des répercussions positives.
Le ressentiment, le deuil, la résignation et l’anxiété représentent souvent d’importants obstacles, qui peuvent nuire à la qualité de notre existence et la compromettre gravement.
- La première évaluation concerne la menace que notre environnement externe représente pour notre existence.
Le monde, ou du moins une partie du monde, n’est pas sécuritaire et risque d’être préjudiciable, ce qui pourrait entraîner des dommages physiques, émotionnels ou financiers. Nous vivons dans l’attente, au cas où de mauvaises choses se produisent.
- La deuxième évaluation est une auto-évaluation négative. L’anxiété est caractérisée par le doute de soi. Au cœur de l’anxiété se trouve une auto-évaluation négative de notre capacité à faire face aux effondrements émotionnels. Nous vivons en nous fondant sur une évaluation, une affirmation que nous considérons comme la vérité, selon laquelle nous n’avons pas la résilience ou le pouvoir de faire face à tout ce que le monde nous donne comme obstacle. L’anxiété reflète notre manque de sentiment de sécurité.
Voici une reconstruction linguistique de l’anxiété
- J’évalue que je vis dans un monde de possibilités négatives dans lesquelles les circonstances peuvent être très dommageables pour moi.
- J’évalue que je dois être éternellement vigilant aux possibilités négatives néfastes.
- J’évalue que je n’ai pas la capacité de faire face efficacement à la survenance de circonstances dommageables.
Levez-vous, étirez vos bras
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Le questionnement, c’est accepter l’incertitude
Dans l’émerveillement, nous embrassons l’incertitude du monde et le mystère de la vie. Nous ne sommes pas préoccupés par l’autoprotection et le fait de voir le monde comme étant un danger potentiel pour notre sécurité ontologique (un sens assuré et sécuritaire de nous-mêmes), ce qui inclut une connaissance profonde de notre légitimité, de notre amour et de notre capacité à aimer et à être apprécié par les autres.
La définition de l’émerveillement comme elle est écrite dans le dictionnaire est : « Inspirer à quelqu’un un sentiment d’étonnement et de vive admiration »[1] . C’est donc un mélange de surprise, de curiosité et parfois de crainte.
Le mot curieux vient du latin cūriōsus signifiant : « qui a le désir d’apprendre, de voir des choses nouvelles, intéressantes, rares, etc. »[2].
Du point de vue du coaching ontologique, l’émerveillement est considéré comme un espace émotionnel omniprésent qui nous prédispose à observer continuellement les objets, les idées, les évènements et les circonstances des personnes avec fascination et curiosité.
L’interprétation ontologique de la structure de l’émerveillement.
Composante structurelle
- Comment est créée l’humeur
- Évaluation sous-jacente, vue sur le monde
- Prédisposition comportementale
- Manifestation posturale
Structure ontologique de l’émerveillement
- Accepter l’incertitude
- Le monde est un endroit fascinant que je veux vivre et découvrir
- Ouverture à explorer, à expérimenter et à découvrir sans attachement à un résultat particulier
- Attitude ouverte, détendue et curieuse, et facilité posturale générale, ouverture à l’engagement
Émerveillement linguistique pour aider à transformer nos pensées fondamentales en ce qui
suit : « Je ne suis pas sûr de ce qui se passe ici, et je veux découvrir ce qui va se passer et ce que je peux apprendre de cela ».
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[1] https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/%C3%A9merveiller/28730
[2] https://fr.wiktionary.org/wiki/curieux