Êtes-vous un gestionnaire ou un leader ?

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La plupart des entreprises en Amérique du Nord sont aujourd’hui sur-gérées et sous-dirigées. Et malgré tous les livres publiés sur le management et le leadership, rares sont les dirigeants qui ont développé leur capacité à allier ses deux compétences.

On pense souvent — à tort — qu’un gestionnaire/manager est de facto leader. Pourtant, la notion de leadership est différente de celle du management. En effet, un gestionnaire/manager s’assure que les choses sont bien faites, alors qu’un gestionnaire/manager qui fait preuve de leadership s’assure que ce sont les bonnes choses qui sont faites.

MANAGEMENT ET LEADERSHIP : DEUX SYSTÈMES COMPLÉMENTAIRES

Le leadership et le management sont deux systèmes d’action distincts et complémentaires. Chacun a sa propre fonction et ses caractéristiques. Cependant, tous deux sont nécessaires pour réussir dans un environnement d’affaires de plus en plus complexe et volatile.

Faire preuve de management consiste, en réalité, à faire face à la complexité.

Le leadership, pour sa part, n’a rien de mystique ou de mystérieux. Il n’a rien à voir avec le « charisme » ou d’autres traits de personnalité exotiques. Il n’est pas non plus l’apanage de quelques élus. Enfin, le leadership ne remplace pas le management.

GESTIONNAIRE OU LEADER : OÙ VOUS SITUEZ-VOUS ?

Dans un monde idéal, tous les gestionnaires/managers devraient être des gestionnaires/managers avec du leadership. En revanche, tous les leaders ne sauraient être de bons gestionnaires/managers.

Le management, c’est la capacité à réaliser un plan en organisant et en recrutant du personnel — en créant une structure organisationnelle et un ensemble d’emplois pour répondre aux exigences du plan. L’activité de leadership équivalente à cette notion est l’alignement des personnes. Il s’agit de communiquer la nouvelle orientation à ceux qui peuvent créer des coalitions qui comprennent la vision et s’engagent à la réaliser.

Le leadership, c’est s’assurer de la réalisation du plan en contrôlant et en résolvant les problèmes — en surveillant les résultats par rapport au plan de manière assez détaillée, à la fois formellement et informellement, au moyen de rapports, de réunions et d’autres outils ; en identifiant les écarts ; puis en planifiant et en organisant la résolution des problèmes. Pour le gestionnaire leader, la réalisation d’une vision nécessite de motiver et d’inspirer, c’est-à-dire de maintenir les gens dans la bonne direction, malgré les obstacles majeurs au changement, en faisant appel aux besoins, valeurs et émotions humains fondamentaux, mais souvent inexploités.

CRÉER UNE CULTURE DU LEADERSHIP PARTAGÉ

Malgré l’importance croissante du leadership partagé pour la réussite des entreprises, l’environnement professionnel de la plupart des gens semble être un facteur important de nuisance au développement du vrai leadership partagé. Néanmoins, certaines entreprises ont su démontrer leur capacité à développer des personnes pour en faire des gestionnaires leaders exceptionnels.

Voyons ici quelques-unes des caractéristiques de ces gestionnaires leaders :

1. L’ambition visionnaire, c’est-à-dire savoir dessiner, pour chaque collaborateur, la vision d’une entreprise/organisation en route vers un progrès technique et social.

2. Le culte du métier, c’est-à-dire savoir renforcer sans cesse la passion de chaque collaborateur pour son métier et ses services.

3. L’esprit de service, c’est-à-dire démontrer par chaque comportement un esprit de service exemplaire.

4. Le management basique, c’est-à-dire la capacité de mettre chaque collaborateur en progrès et en succès, et ce, quelle que soit la conjoncture.

5. Le management motivationnel de progrès, c’est-à-dire savoir développer sans cesse l’énergie et la motivation de chaque collaborateur (le plaisir de travailler, le désir de réussir, l’envie de progresser).

6. Le management par les valeurs, c’est-à-dire savoir définir, faire respecter des valeurs morales fortes et motivantes.

7. Le renforcement permanent de la cohérence, c’est-à-dire savoir utiliser chaque problème technique ou humain pour renforcer la cohérence et la cohésion d’équipe.

Donnez à chaque collaborateur la vision d’un futur qui donne un sens aux efforts d’aujourd’hui !

DEVENEZ LA BOUGIE D’ALLUMAGE DE VOTRE ORGANISATION

En situation imprévisible, ce qui motive les femmes et les hommes, ce n’est pas seulement la sécurité matérielle, c’est le projet et le risque surmontés en bonne compagnie, la camaraderie, le rire, le contraste et la conquête.

Une façon de développer le leadership est donc de créer des opportunités stimulantes pour les jeunes employés. En effet, chaque collaborateur doit être certain que les objectifs de l’entreprise/l’organisation lui apporteront un progrès réel vers son bonheur professionnel et personnel. Ce qui démotive les femmes et les hommes, ce n’est jamais la perspective des efforts à mettre en œuvre, mais toujours la certitude ou la crainte de voir leurs efforts n’apporter aucun progrès réel.

Il faut aussi (et surtout) des gestionnaires/managers qui portent l’ambition de construire une entreprise/organisation qui associe très clairement les objectifs économiques, les motivations d’emplois, et les aspirations de bonheur de leurs employés.

L’entreprise qui gagne est toujours celle qui prend du plaisir à se fixer des objectifs ambitieux et encore plus de plaisir à mettre en œuvre les plans qui mènent aux objectifs. Pour atteindre ses objectifs, l’entreprise/l’organisation ne doit jamais oublier que rien n’est pire que la spirale du stress qui amène les collaborateurs à douter, à oublier leurs basiques et à se jeter à corps perdu dans toutes les directions.

Enfin, il faut, par-dessus tout, des gestionnaires leaders qui savent que leur mission n’est pas seulement de produire des résultats, mais de développer les compétences et la motivation de leurs collaborateurs pour leur permettre de réussir chaque année plus facilement des objectifs plus ambitieux.

Pour réussir aujourd’hui, l’entreprise doit, jour après jour, problème après problème, supprimer tout ce qui est source de non-cohérence et de non-cohésion.

L’entreprise doit savoir que tous les problèmes de fonctionnement ou de relations qui étaient tolérables hier deviennent aujourd’hui inacceptables. Il faut donc maintenant des gestionnaires leaders qui écoutent avec attention. Chaque problème doit être utilisé pour renforcer le sentiment d’égalité et de solidarité entre tous les niveaux hiérarchiques et tous les collaborateurs.

CONCLUSION

Pour conclure, il est important de garder à l’esprit que le leadership ne remplace pas le management. Un mélange bien dosé des deux compétences est primordial dans toute entreprise.

La notion de leadership fait appel à un savoir-être et renvoie à des responsabilités. Elle ne définit en aucun cas une position.

Un leader est quelqu’un qui a une vision. Il utilise son flair et son intuition, des qualités essentielles, pour porter et faire réussir sa vision.

Laquelle de ces deux compétences voulez-vous développer ?

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